Investir dans l’immobilier séduit toujours autant les épargnants et les investisseurs en quête de diversification et de rendement. Parmi les nombreuses options disponibles, deux solutions reviennent régulièrement : la SCI (Société Civile Immobilière) et la SCPI (Société Civile de Placement Immobilier). Derrière ces acronymes se cachent deux approches différentes. Chacune avec ses avantages, ses contraintes et ses objectifs.
La SCI convient à ceux qui souhaitent constituer et gérer un patrimoine immobilier à plusieurs, avec une grande liberté de gestion. La SCPI offre un accès simplifié à l’immobilier avec une gestion déléguée en contrepartie d’une fiscalité spécifique et d’une liquidité plus encadrée.
Découvrez les différences majeures entre SCI et SCPI, afin que vous puissiez définir quel modèle correspond le mieux à votre profil et explorer une troisième voie souvent méconnue : l’investissement via le Private Equity Immobilier.
Les points à retenir :
- La SCI permet de gérer un patrimoine immobilier à plusieurs avec une flexibilité totale, mais demande du temps et de l’organisation.
- La SCPI offre un placement immobilier clé en main, avec une mutualisation des risques, mais une fiscalité parfois pénalisante.
- Le Private Equity Immobilier combine diversification, performance et accès à des opportunités anciennement réservées aux seuls investisseurs institutionnels et grandes fortunes.
Explorez les solutions pour investir dans le Private Equity Immobilier selon votre profil.
SCI et SCPI, de quoi parle-t-on ?
La Société Civile Immobilière (SCI) est une structure juridique qui permet à plusieurs personnes — membres d’une même famille, amis ou associés — de détenir ensemble un ou plusieurs biens immobiliers. Chaque associé possède des parts sociales. Ce modèle offre une grande liberté de gestion permise par les statuts. Les associés définissent ensemble les décisions stratégiques : achat, vente, travaux ou mise en location.
L’objectif d’une SCI est souvent patrimonial. Elle permet de faciliter la transmission, d’organiser la détention commune d’un bien, ou de structurer un projet locatif. Sa souplesse attire particulièrement les familles souhaitant préparer leur succession en limitant les conflits. Attention cependant, les associés sont indéfiniment responsables des pertes de la société.
Côté fiscalité, la SCI peut être soumise à l’impôt sur le revenu (IR) ou à l’impôt sur les sociétés (IS). L’IR implique que les loyers perçus sont directement imposés lors de la déclaration de revenu des associés, selon leur tranche marginale. Sous IS, les bénéfices sont taxés au niveau de la société, avec une fiscalité plus favorable sur la réintégration des frais et amortissements, mais une taxation plus importante en cas de revente.
La Société Civile de Placement Immobilier (SCPI) est un placement collectif permettant à des épargnants d’investir dans un portefeuille diversifié d’actifs immobiliers (bureaux, commerces, logistique, santé…). Gérée par une société de gestion agréée, la SCPI collecte les fonds des investisseurs pour acquérir et gérer ces biens, puis redistribue les revenus locatifs et les éventuelles plus-values proportionnellement aux parts détenues.
L’objectif principal d’une SCPI est la recherche de rendement, avec une approche passive pour l’investisseur. C’est une solution prisée pour accéder à l’immobilier avec un ticket d’entrée réduit et sans contrainte de gestion directe.
Fiscalement, les revenus locatifs sont imposés comme des revenus fonciers classiques, souvent plus lourdement taxés que d’autres placements financiers sauf dans le cadre d’enveloppes spécifiques.
Les différents types de SCPI
- SCPI de rendement : recherche de revenus réguliers via des actifs tertiaires (bureaux, commerces…).
- SCPI fiscales : investissement dans l’immobilier résidentiel avec des avantages fiscaux (Malraux, Pinel…).
- SCPI de plus-value : stratégie axée sur la revalorisation du patrimoine à moyen/long terme.
Chaque modèle répond à des objectifs spécifiques, nécessitant une adéquation avec le profil et les attentes de l’investisseur.
SCI vs SCPI – Quels sont les avantages et inconvénients ?
SCI ou SCPI ? Le choix dépend surtout de votre niveau d’implication, de vos objectifs patrimoniaux et de votre appétence pour la gestion directe. L’une offre une liberté totale mais demande du temps. L’autre permet d’investir sans s’en occuper, au prix de moins de flexibilité.
La suite dépend de votre profil : combien vous pouvez investir et combien de temps vous avez à consacrer à la gestion.
Vos critères à prendre en compte pour choisir entre une SCI et une SCPI
Votre capacité de gestion et votre implication
La SCI vous laisse les mains libres, mais cette liberté a un prix : le temps et l’énergie que vous devrez consacrer à la gestion. En tant qu’associé, vous êtes impliqué dans toutes les décisions : choix des locataires, fixation des loyers, travaux, déclarations fiscales et suivi comptable. Chaque arbitrage se discute entre les associés, ce qui allonge souvent le processus. Si vous aimez suivre vos investissements de près et adapter votre stratégie au fil du temps, la SCI correspond à cette logique.
Avec une SCPI, c’est l’exact inverse. Tout est délégué à une société de gestion qui achète, loue, entretient et revend les biens. Vous n’intervenez à aucun moment dans la gestion quotidienne. Vous recevez simplement vos revenus trimestriels ou mensuels, accompagnés d’un reporting de la performance. Ce modèle convient parfaitement aux investisseurs qui veulent exposer une partie de leur patrimoine à l’immobilier sans contrainte opérationnelle.
Votre budget d’investissement
Le montant que vous pouvez investir oriente immédiatement le choix entre SCI et SCPI.
Dans une SCI, l’investissement porte sur des biens entiers, qu’il s’agisse d’un appartement, d’un immeuble ou d’un ensemble immobilier. Le budget nécessaire est donc élevé, avec un recours quasi systématique à un financement bancaire. Les banques exigent généralement un apport personnel d’au moins 10 à 30 % de la valeur du bien, ainsi qu’un dossier solide justifiant la rentabilité du projet. Ce niveau d’exigence peut limiter l’accès à certains profils.
La SCPI est beaucoup plus accessible. Il est possible d’acheter des parts dès quelques centaines ou milliers d’euros. Cette souplesse permet d’adapter facilement l’investissement à la capacité d’épargne de chacun. Il est même possible de financer l’achat de parts à crédit, tout en bénéficiant d’une diversification immédiate sur un large portefeuille d’actifs.
Vos objectifs patrimoniaux
Le choix entre SCI et SCPI dépend aussi de ce que vous attendez de votre investissement immobilier.
Avec une SCI, l’objectif est souvent la constitution et la gestion d’un patrimoine immobilier sur-mesure. Ce cadre convient particulièrement aux familles souhaitant organiser la détention collective d’un bien, préparer une transmission optimisée ou piloter elles-mêmes l’évolution de la valeur du patrimoine via des travaux ou des arbitrages. La logique patrimoniale prime, avec une recherche de valorisation à long terme.
La SCPI répond à une logique de revenus complémentaires. L’investisseur cherche avant tout à percevoir des loyers réguliers sans se soucier de la gestion, tout en diversifiant son exposition à différentes typologies de biens immobiliers. Ce format s’adapte bien aux investisseurs en quête de rendement immédiat ou de préparation de la retraite, avec une perspective de flux financiers réguliers plutôt qu’une gestion active de la valorisation.
Votre tolérance au risque et votre horizon d’investissement
Le niveau de risque et la durée pendant laquelle vous êtes prêt à immobiliser votre argent sont deux critères déterminants pour choisir entre SCI et SCPI.
Dans une SCI, vous détenez directement un ou plusieurs biens physiques. Cet actif tangible rassure souvent les investisseurs, mais cette sécurité est relative. La valeur du bien dépend de nombreux facteurs : marché local, qualité des locataires, entretien du patrimoine. De plus, en cas de revente, il peut être difficile de trouver un acquéreur rapidement, surtout si les autres associés ne souhaitent pas vendre. L’horizon d’investissement est souvent long, au minimum 10 à 15 ans, notamment lorsqu’il y a recours à un emprunt.
La SCPI offre une meilleure mutualisation du risque via la diversification sur plusieurs biens et locataires. Elle reste un placement immobilier non coté, donc peu liquide. En fonction des SCPI, la revente des parts peut prendre plusieurs mois, parfois avec une décote en cas de marché tendu. Ce type d’investissement s’inscrit aussi dans un horizon long terme, ordinairement au moins 8 ans, pour maximiser la stabilité des rendements et amortir les frais d’entrée.

Et si le Private Equity Immobilier était une alternative ?
Pour certains investisseurs, ni la SCI, ni la SCPI ne répond pleinement aux attentes. Entre la gestion lourde d’une SCI et la fiscalité peu avantageuse des SCPI, il existe une autre voie encore méconnue : le Private Equity Immobilier.
Le Private Equity Immobilier, c’est l’accès à des fonds immobiliers non cotés, usuellement réservés aux investisseurs institutionnels ou aux grandes fortunes. Ces fonds investissent dans des actifs diversifiés, souvent situés dans les grandes capitales européennes ou sur des marchés stratégiques comme la logistique ou la santé. Ce type d’investissement combine l’expertise de gérants spécialisés aux performances éprouvées et une approche dynamique visant à optimiser la performance des actifs (travaux, renouvellement des baux, changements de locataires).
Cette approche offre plusieurs avantages :
- Diversification internationale dès quelques dizaines de milliers d’euros.
- Stratégies plus actives que les SCPI classiques, avec une recherche de création de valeur.
- Performances cibles supérieures avec une gestion opportuniste et une sélection rigoureuse des actifs.
- Fiscalité plus favorable, avec une imposition en revenus de capitaux mobiliers soumis au PFU ou au barème et prélèvements sociaux, là où les SCPI subissent la fiscalité immobilière plus lourde.
Pour les investisseurs recherchant à la fois une exposition immobilière solide, une performance optimisée et une gestion professionnelle, le Private Equity Immobilier peut être une solution plus pertinente. La condition étant d’accepter une liquidité plus limitée et un horizon d’investissement long terme.
Comparatif final 2025 : SCI, SCPI ou Private Equity Immobilier ?
Face à la diversité des solutions immobilières, voici un récapitulatif clair des trois options pour vous aider à identifier celle qui correspond le mieux à votre profil d’investisseur.
Voici les solutions les plus adaptées selon votre profil :
- Vous aimez piloter vos investissements et créer votre propre patrimoine immobilier ou le transmettre ? La SCI reste la solution la plus adaptée.
- Vous recherchez des revenus réguliers sans gérer directement avec des rendements modérés ? La SCPI offre un placement immobilier passif.
- Vous visez la performance et la diversification internationale avec une approche professionnelle ? Le Private Equity Immobilier s’adresse aux investisseurs avertis prêts à immobiliser leur capital plusieurs années.
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