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SCI ou nom propre : Comment choisir pour son investissement immobilier ?

Au moment d’un investissement immobilier, la question revient toujours : faut-il acheter en SCI ou en nom propre ? Ce choix dépasse la simple forme juridique. Il conditionne la fiscalité, la gestion quotidienne, la protection de votre patrimoine et la transmission à vos héritiers.

Acheter en nom propre séduit par sa simplicité, la SCI (Société Civile Immobilière) ouvre la porte à des stratégies patrimoniales plus fines : démembrement, division du capital, optimisation entre impôt sur les sociétés ou impôt sur le revenu…

Les enjeux sont d’autant plus forts lorsque l’investissement est réalisé à plusieurs ou lorsqu’il s’inscrit dans une logique long terme de Private Equity Immobilier telle que celle proposée par Openstone.

Nous comparons point par point les deux modes de détention et nous éclairons les critères qui feront basculer la décision du bon côté. Ceci afin que votre investissement immobilier via une SCI ou en nom propre soit réellement optimisé.

Cet article, en bref :

  • SCI = flexibilité patrimoniale : transmission facilitée, choix impôt sur le revenu (IR) / impôt sur les sociétés (IS), mais plus de formalités et coût initial supérieur.

  • Nom propre = simplicité immédiate : achat rapide, fiscalité directe, mais indivision parfois risquée et leviers d’optimisation réduits.

  • Choisir dépend de votre objectif (solo/collectif, durée, fiscalité) et des solutions alternatives comme les fonds de Private Equity Immobilier qui peuvent offrir le meilleur des deux mondes sans la gestion lourde.

Tableau comparatif : SCI ou nom propre ?

Critère SCI Nom propre
Nombre d’acquéreurs Minimum 2 associés (sauf SCI unipersonnelle rare) 1 ou plus (indivision)
Création / formalités Statuts notariés ou sous seing privé, immatriculation RCS, apport en capital Acte d’achat classique, formalités notariales standard
Responsabilité Illimitée mais proportionnelle aux parts Illimitée et conjointe en indivision
Fiscalité des loyers IR (transparence) ou IS (amortissements) IR : revenus fonciers ou BIC (LMNP/LMP)
Déduction des charges Oui (IR), amortissements + charges (IS) Oui (régime réel)
Plus-value Régime particuliers (IR) ou professionnels (IS, sans abattement) Régime particuliers avec abattements selon durée de détention
Transmission Cession de parts, abattements tous les 15 ans, démembrement souple Transmission du bien entier, droits plus élevés
Gestion Gérant + AG annuelles, comptabilité Gestion personnelle, obligations allégées
Financement bancaire Possible, examen des statuts et comptes Examen de la capacité d’emprunt personnelle
Location meublée Possible mais contraintes IR (requalification, limitée à 10 % des recettes) LMNP / LMP
Coût annuel moyen 800 € à 1 500 € (comptable + AG) Néant hors déclarations fiscales
Idéal pour Projets familiaux, optimisation patrimoniale, investissement à plusieurs Investisseur solo, projets simples ou LMNP

Définition et fonctionnement : investir en SCI vs en nom propre

La SCI est une société civile dotée d’une personnalité morale distincte. Elle détient le bien et les associés possèdent des parts sociales. Chaque décision importante se prend en assemblée générale, un gérant exécute la gestion courante et le patrimoine immobilier est séparé du patrimoine personnel.

Acheter en nom propre signifie que vous devenez directement propriétaire. Si vous êtes plusieurs, vous tombez dans le régime de l’indivision, où chaque co-indivisaire dispose d’un droit de veto pour les actes graves.

Cette différence de structure a trois conséquences majeures :

  1. Pouvoir de décision : collectif dans la SCI, individuel en nom propre.

  2. Responsabilité : illimitée dans les deux cas, mais proportionnée aux parts en SCI.

  3. Fiscalité : option IR/IS en SCI, IR obligatoire (avec variantes LMNP/LMP) en nom propre.

SCI : principes et règles de fonctionnement

  • Création : au moins deux associés, rédaction des statuts, dépôt au greffe et publication d’annonce légale.

  • Gérance : un gérant (ou co-gérance) administre, rend compte en AG annuelle.

  • Patrimoine : étanchéité entre biens personnels et biens sociaux. Idéal pour protéger le logement du chef d’entreprise.

  • SCI familiale : même logique, mais associée à des abattements fiscaux spécifiques lors de donations de parts.

Nom propre : acquisition et gestion directe

  • Achat : simple signature notariée, financement basé sur vos revenus.

  • Gestion : vous décidez seul (ou à l’unanimité en indivision).

  • Indivision : chaque co-indivisaire peut forcer la vente (« nul ne peut être contraint à demeurer dans l’indivision »).

  • Avantages : formalités allégées, délais réduits.

Avantages, inconvénients et spécificités de l’investissement en SCI

Fiscalité de la SCI : IR vs IS

À l’IR, la SCI est fiscalement translucide : chaque associé déclare sa quote-part de loyers au titre des revenus fonciers et peut imputer un déficit foncier jusqu’à 10 700 € par an sur son revenu, améliorant le rendement.

Opter pour l’IS transforme la société en contribuable autonome : loyers taxés à 15 % jusqu’à 42 500 € puis 25 %, amortissement comptable qui compense la charge d’intérêts, mais double imposition lors de la distribution et aucune décote sur la plus-value à la revente. Le choix s’opère entre trésorerie immédiate et fiscalité différée, plus lourde ultérieurement.

Transmission de patrimoine en SCI

La SCI est également un outil privilégié pour transmettre un patrimoine locatif. En faisant une donation progressive des parts, chaque parent utilise l’abattement de 100 000 € tous les quinze ans sans toucher à la jouissance du bien.

Le démembrement de propriété va plus loin : les parents conservent l’usufruit, perçoivent les loyers et la nue-propriété rejoint les enfants à moindre coût, solution idéale pour financer leurs études ou leur premier logement. La SCI familiale peut verrouiller l’entrée et la sortie des héritiers, évitant l’indivision et ses tensions.

Gestion et contraintes administratives

Tenue de comptes, AG annuelle et liasse fiscale : la SCI exige une gestion formelle, souvent confiée à un comptable (≈1 000 €/an). Activité meublée excessive ? Risque de requalification en activité commerciale au-delà de 10 % des recettes annuelles.

Avantages, inconvénients et spécificités de l’investissement en nom propre

Fiscalité de l’investissement en nom propre

En nom propre, vous choisissez votre régime.

  • Micro-foncier : abattement de 30 % sur les loyers nus. Pas de comptabilité.

  • Régime réel : charges déductibles, déficit foncier imputable jusqu’à 10 700 € par an.

  • LMNP : micro-BIC 50 % ou réel amortissable qui efface presque tout le profit.

  • LMP : statut pro. Plus-value exonérée après cinq ans si les recettes restent sous 90 000 €.

La plus-value suit un barème qui fond avec le temps. Après vingt-deux ans, l’IR disparaît. Après trente ans, les prélèvements sociaux aussi. La résidence principale est exonérée dès le premier jour.

Gestion et transmission du patrimoine en nom propre

L’achat en nom propre est rapide. Signature notariée, clés en main. Aucune immatriculation ni assemblée. La gestion courante tient sur une feuille Excel.

Mais cette simplicité a un prix :

  • Indivision pouvant bloquer tout projet. Un seul copropriétaire peut refuser des travaux.

  • En cas de désaccord, la vente forcée reste la seule issue.

La responsabilité reste illimitée. Un impayé ou un gros sinistre expose tout votre patrimoine.

La transmission est coûteuse. On donne le bien en bloc et les droits portent sur la valeur pleine. Le démembrement réduit la base taxable mais exige un notaire. Une assurance-vie peut financer le solde, sans l’effacer.

SCI, nom propre : quels impacts sur la gestion, la transmission et la fiscalité ?

Gestion locative et opérationnelle

Aspect SCI Nom propre
Durée bail nu 6 ans (professionnel) 3 ans
Durée bail meublé Possible via bail mobilité / Code civil 1 an (ou 9 mois si étudiant avec bail mobilité)
Décision travaux Vote en AG (> 50 % ou unanimité selon statuts) Décision individuelle
Vision long terme Facilite la transmission du bien entre générations Souvent liée à votre situation personnelle

Transmission : succession, donation, démembrement

  • SCI : parts sociales = actif mobilier ⇒ abattements, pacte Dutreil possible.

  • Nom propre : droits calculés sur la valeur brute.

  • Cas pratique : un couple investit 600 k€ ; en SCI, ils peuvent donner progressivement les parts à leurs enfants sans frais tous les 15 ans, alors qu’en nom propre une donation entraîn-e des droits > 60 k€.

Récapitulatif : fiscalité sur la plus-value immobilière

Détention Régime Abattement Exemple cession 10 ans
SCI IR Particuliers -6 %/an de la 6ᵉ à la 21ᵉ année + 4 % la 22ᵉ ; PS de 1,65 %/an ≈ 60 000 € gain imposable réduit de moitié
SCI IS Professionnels Aucun Plus-value taxable à l’IS à 15 % jusqu’à 42 500 € puis 25 %
Nom propre Particuliers Idem SCI IR Même abattement, exonération résidence principale

Sur quels critères vous baser pour choisir entre SCI et nom propre ?

Profil / Objectif Mode conseillé Pourquoi
Investisseur solo débutant Nom propre Formalités minimales, LMNP
Couple marié avec enfants et projet long terme SCI familiale IR Transmission fractionnée, déficit foncier
Fratrie achetant un bien locatif SCI Évite blocage indivision, gérance claire
Investisseur à TMI > 30 % recherchant cash-flow SCI IS ou LMNP réel Amortissements puissants
Projet d’achat-revente courte durée SAS immobilière ou nom propre marchand SCI déconseillée (IS + TVA)
Optimisation succession parents → enfants Démembrement en SCI Donation nue-propriété, usufruit parents

Points de décision clés

  • Type de location : meublé favorise nom propre (LMNP), nue longue durée favorise SCI IR (déficit foncier).

  • Durée de détention : < 10 ans ? Attention à la plus-value soumise à l’IS.

  • Capacité d’emprunt : la banque peut exiger la caution des associés de la SCI.

  • Besoin de dissocier les patrimoines : chef d’entreprise ? SCI protectrice.

  • Nombre d’investisseurs : au-delà de deux, la SCI apporte de la souplesse.

Au-delà de la SCI et du nom propre : quelles alternatives pour investir dans l’immobilier ?

Si vous cherchez un cadre plus souple qu’une SCI ou plus protecteur qu’un achat direct, d’autres véhicules s’ouvrent à vous.
La SARL de famille ou la SAS immobilière conviennent aux stratégies actives : location meublée professionnelle, achat-revente, opérations marchands de biens. Leur responsabilité se limite au capital, mais la tenue comptable et la TVA imposent un véritable pilotage d’entreprise.

Pour un achat à plusieurs sans créer de société, la convention d’indivision fixe à l’avance les règles (majorité des deux tiers pour vendre, répartition des charges). Elle réduit les coûts mais ne crée pas de personnalité morale ; chaque indivisaire reste quand même responsable sur ses biens propres.

Les SCPI et OPCI offrent une entrée à partir de quelques centaines d’euros. Vous déléguez totalement la gestion et accédez à un portefeuille diversifié d’immeubles, au prix de frais d’entrée et d’une liquidité parfois limitée.

Enfin, Openstone Prime démocratise le Private Equity Immobilier. Le fonds regroupe moins de 10 % des véhicules internationaux que notre équipe sélectionne, tous gérés par des acteurs de premier plan. Vous co-investissez dès 30 000 € sous conditions ou 100 000 € et votre investissement est sans la moindre gestion locative pour vous. À ce sujet, vous retrouverez notre comparatif complet entre Private Equity Immobilier et SCPI

Le crowdfunding immobilier complète le tableau : il vise des opérations courtes à rendement élevé, mais la solidité du promoteur devient le point clé.